dimanche 3 février 2008

Airbus se met au vert (Greener, Cleaner, Quieter, Smarter)


1er février 2008 - Première mondiale pour Airbus. L'avionneur européen a testé sur un A380, un carburant synthétique réalisé à partir du gaz naturel, le GTL (Gaz to Liquid). Sur les 4 réacteurs que comprend l'A380, un était alimenté à 40% avec du GTL et à 60% avec du kérosène, alors que les autres fonctionnaient à 100% au kérosène. Le test s'est avéré concluant puisque le réacteur s'est comporté normalement.

Le GTL est obtenu à partir du gaz naturel par un procédé chimique (réaction de Fischer-Tropsch) mis au point dans les années 1920!!! Comme quoi, certaines solutions d'avenir pour la planète ne datent pas d'hier!

Ce carburant synthétique à pour avantage de ne pas contenir de dioxyde de soufre (responsable des pluis acides), et d'émettre beaucoup moins de particules lors de sa combustion. Selon Airbus, le GTL «possède des caractéristiques intéressantes pour la qualité de l’air et présente des avantages en termes de consommation par rapport au kérosène». Mais l'inconvénient majeur réside dans la méthode de production qui est très coûteuse en énergie.

Selon ladepeche.fr, "ces essais de carburant s'inscrivent dans le cadre d'un accord signé en novembre dernier à Dubaï entre Airbus, Rolls-Royce, Shell et la compagnie aérienne Qatar Airways portant sur l'étude des avantages potentiels de cette alternative au kérosène. Qatar Airways, propriété du gouvernement de cet Etat du Golfe qui détient 15% des réserves mondiales de gaz compte ainsi devenir la première compagnie aérienne à utiliser ce type de carburant. Dès 2009, elle veut utiliser des appareils alimentés à 50% avec un carburant de synthèse liquide dérivé du gaz. "




Nous voyons bien que les industriels s'intéressent de plus en plus aux énergies alternatives, car le pétrole va devenir une ressource de plus en plus rare, et son prix ne cesse déjà d'atteindre des records. Pour eux, la recherche de nouvelles technologies liées aux énergies est essentielle à la survie de leur activité. Effectivement, on voit mal Boing ou Airbus continuer à vendre des avions le jour où il n'y aura plus de pétrole, ni aucun carburant de substitution. Malheuresement, la "fibre écologique" de la plupart des grands industriels est guidée par un intérêt économique sous-jacent, et non pas par une motivation humaniste qui soit réellement soucieuse de l'environnement et des générations futures. Cependant, dans le monde et l'époque où nous vivons si une révolution écologique doit avoir lieu, elle passera nécessairement par le biais de l'économie (il faut être lucide, même si ces intentions sont à déplorer!).

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